Celebrindel, sa vie son œuvre.
Il est des histoires et des légendes qui commencent parfois bien étrangement, celle de Celebrindel fait parti de ce genre là.
Notre héros naquit dans un petit bourg dont le nom imprononçable ne sera pas mentionné ici, né d’un père cultivateur de cawottes et d’une mère dresseuse de navets.
Quand on naît dans une telle famille, il ne fait pas bon d’avoir des velléités de bûcheron, un jour son père le surprit la hache à la main, à deux doigts d’abattre un pissenlit.
Ses parents furent profondément déçus, et décidèrent que pour lui apprendre le respect de la nature, il devrait pendant trois ans, vivre seul et au jour le jour au milieu des arbres et des tofus sauvages.
Il erra ainsi pendant des mois et des mois de villages en villages, jusqu’au jour où -ou plutôt une nuit- un aigle noir le guida vers son destin qui pour l’instant prenait l’apparence d’une troupe de saltimbanque.
Là il fit la connaissance d’un homme nommé Garcy More le troubadour le plus réputé et le plus célèbre (selon ses dires) à l’Est de Brakmar.
Il lui proposa alors immédiatement un emploi dans sa munificente troupe de joyeux drilles, un emploi à sa hauteur…. bien sur au début il devrait s’occuper des basses œuvres, nettoyer la fiente de tofus, tondre et teindre les bouftous, et nourrir les craqueboules (avec des petits cailloux qui coupent).
Un jour un drame frappa la troupe, le funambule fut agressé et dévoré sauvagement par une meute de bamboutos en furie.
Comme un malheur n’arrive jamais seul, ce soir là Garcy More devait se produire dans le village de Saint Bidibulle (le protecteur de…. En fait, on ne sait pas trop, personne ne voulant être sous sa protection). Bref il lui manquait un numéro, au début il pensait exposer le corps du funambule au public se disant que ça serait fort divertissant, mais finalement après avoir mûrement réfléchi il se tourna vers Celebrindel et lui tint ces propos :
« Ptit gars, tu es le seul à pouvoir me sauver. J’ai une idée de numéro pour toi, mais tu vas devoir donner de ta personne ».
Courageux comme pas deux, Celebrindel pris ses petites jambes et ses ailes à son cou, mais il fut bien vite rattrapé et se retrouva sous le chapiteau, pieds, ailes et mains liés, dans les bras d’un troll.
En son fort intérieur, il se dit :
« Ça y est je vais servir de sandwich à un troll, whaaa quelle belle idée de numéro, quel génie ce Garcy More ».
Mais non, en réalité il s’agissait d’un tout autre show, le troll, pris son élan, et lança de toute ses forces le petit homme, qui s’envola dans le public, lequel le renvoya, et ainsi de suite, la représentation dura, et même s’éternisa, tant ce numéro plaisait.
Couvert de bleus, mais heureux, Celebrindel, sut qu’il avait trouvé sa voie.
Pendant plus d’un an, il vécut ainsi, jusqu’au jour où ils arrivèrent au petit village de Morsang sur Orge, une ville paysanne qui vénère la déesse Oublond.
Une fois encore, Celebrindel fit sensation, mais sans le savoir son numéro de « lancé de nain » était déjà arrivé jusqu’aux oreilles du Magister de la ville, le sévère Konceil Detaah qui décida d’interdire le spectacle, mais Garcy More n’en eu cure et donna tout de même une représentation. Fou de colère Konceil Detaah fit arrêter la troupe, et pendit par les orteils ce rebelle de Garcy More jusqu'à ce que mort s’en suive, ce qui fut très long, surtout pour lui.
Libéré, notre valeureux héros était désespéré, que faire de sa vie ? Plus personne ne serait là pour le lancer, quelle tristesse.
Il repensa alors à sa jeunesse, à sa passion pour les arbres, et les pissenlits, il fouilla dans son baluchon et en ressorti sa bonne vielle hache.
Là, l’illumination lui vint, foi d’Eniripsa, il serait bûcheron ! Tout joyeux, il coupait arbres, fleurs, et herbes, fredonnant sans cesse « Si j’avais une hache je couperais le jour, je couperais la nuit…. »
Bref, il était heureux, il ne pensait plus à sa vie dissolue passée dans le show business.
Le lancé de nain, les feux de la rampe, les acclamations et les bleus tout ça étaient derrière lui.
Il gambadait ainsi champêtrement, jusqu’au jour où il s’arrêta dans la clairière de Ya Ouh, là il vit une Sacrieuse, belle comme un hématome, se battre à grand coups de rangers, virevoltant contre une horde sanguinaire et sans pitié de moskitos… ils étaient au moins un !!!
Impressionné par une telle guerrière il s’approcha d’elle avec circonspection et peur, elle était en sang et essoufflée, il lui proposa alors ses soins. (Et oui, tout le monde ne le sait pas forcement, mais les Eniripsas ont un don naturel pour la guérison, à l’époque où Celebrindel vivait encore au village Sans Nom, le chef de la tribu, le sage et riche Dok Teurquart’heur, avait décelé chez lui un véritable talent dans ce domaine, mais il n’avait jamais pensé pouvoir en faire quoi que ce soit.)
Elle accepta, et ne regretta pas, au bout de la quinzième reprise elle était enfin totalement soignée. A cet instant précis tous deux surent qu’ils avaient de grandes choses à accomplir dans ce vaste monde. Le destin les avait réunis pour le meilleur et pour le pire.
Depuis lors nos vaillant héros sillonnent et écument le monde sans pitié de Dofus à la recherche de richesses et de pouvoirs, certes pour le moment on peut douter de leur capacité à survivre en ce bas monde, mais comme le disait si bien Garcy More : « Oui j’sais il manque 10 kamas, mais l’argent ne fait pas tout, pas vrai ?!? » (il avait alors un étrange sourire sardonique sur le visage )
Ils viennent selon les dernières nouvelles, de rencontrer un Ecaflip blanc libidineux et une Féca à la chevelure bleue, peut être sauront-ils, leur apporter ce petit quelque chose qui leur manque.
Affaire à suivre……
Sujet: Celebrindel, "Le Pugnace" 
Mar 30 Jan - 21:33
